Fibromyalgie causes émotionnelles : quand le corps somatise

La fibromyalgie est une affection complexe et encore trop souvent mal comprise. Elle se manifeste par des douleurs diffuses et persistantes, une fatigue profonde, des troubles du sommeil et une hypersensibilité physique et émotionnelle.
Contrairement aux idées reçues, la fibromyalgie n’est pas « dans la tête ». Elle s’inscrit pleinement dans le corps, mais elle est très souvent liée à une histoire intérieure longue, faite de stress chronique, de tensions émotionnelles et d’une surcharge mentale durable.
Dans cette approche holistique de la fibromyalgie, il s’agit d’explorer les liens profonds entre le système nerveux, les émotions, le mental et l’apparition des douleurs chroniques.
La fibromyalgie : quand le système nerveux reste en alerte permanente
L’un des mécanismes centraux de la fibromyalgie est la dérégulation du système nerveux.
Lorsque le corps reste pendant des mois, voire des années, en état de stress chronique, il fonctionne en mode survie. Le système nerveux est constamment en alerte, ce qui entraîne une tension musculaire permanente, une mauvaise récupération et une hypersensibilité à la douleur.
Le corps n’arrive plus à relâcher profondément. La douleur devient alors un signal d’alarme continu, indiquant que le système nerveux est épuisé.
Fibromyalgie et émotions refoulées : quand le corps somatise
De nombreuses personnes souffrant de fibromyalgie ont appris, souvent très tôt, à retenir leurs émotions. Colère non exprimée, tristesse contenue, chocs émotionnels, blessures anciennes non digérées…
Les émotions refoulées ne disparaissent pas. Elles s’inscrivent progressivement dans le corps sous forme de tensions, de blocages et de douleurs diffuses.
La fibromyalgie peut ainsi être comprise comme une forme de somatisation émotionnelle prolongée, dans laquelle le corps devient le messager de ce qui n’a pas pu être exprimé autrement.
Hyper-exigence, perfectionnisme et oubli de soi
Un autre terrain fréquemment observé chez les personnes atteintes de fibromyalgie est l’hyper-exigence envers soi-même.
Vouloir être forte, tenir bon, ne pas déranger, assurer coûte que coûte, faire passer les autres avant soi… Cette posture intérieure, maintenue dans la durée, épuise profondément le corps.
À force de dépasser ses limites, l’organisme finit par ne plus pouvoir compenser. La douleur apparaît alors comme un signal d’arrêt.
Insécurité intérieure et manque de reconnaissance
Le sentiment de ne pas être entendue, reconnue ou respectée dans sa sensibilité profonde peut créer une insécurité intérieure durable.
Lorsque la parole ne trouve pas sa place, le corps prend le relais. La fibromyalgie devient alors une expression corporelle d’un vécu émotionnel non reconnu, parfois vécu dans le silence pendant de longues années.
Surcharge mentale et fatigue du système nerveux
La fibromyalgie est très souvent associée à une surcharge mentale importante. Penser en permanence, analyser, anticiper, vouloir tout contrôler empêche le mental de se poser.
Cette activité mentale incessante maintient le système nerveux en tension constante. Le corps n’accède plus aux phases de récupération profonde nécessaires à son équilibre, ce qui favorise l’installation de la douleur chronique.
Déconnexion du corps : quand les signaux sont ignorés
Avant l’apparition de la fibromyalgie, le corps envoie généralement de nombreux signaux d’alerte : fatigue persistante, tensions musculaires, troubles digestifs, douleurs ponctuelles.
Lorsque ces messages sont ignorés trop longtemps, le corps finit par parler plus fort. La douleur devient alors impossible à mettre de côté et impose un ralentissement.
Une approche holistique de la fibromyalgie : écouter plutôt que lutter
Dans une vision globale, la fibromyalgie n’est pas une punition. Elle peut être perçue comme un appel profond au ralentissement, à la douceur et à la réconciliation avec soi.
Apaiser la fibromyalgie passe souvent par une approche globale qui prend en compte la régulation du système nerveux, la libération émotionnelle, le respect des limites corporelles et la restauration d’un sentiment de sécurité intérieure.
Lorsque ces dimensions sont considérées, le corps peut progressivement retrouver de l’espace, du souffle, de la détente, et l’intensité des douleurs peut s’apaiser.
Et si la première étape n’était pas de combattre la douleur ?
Et si, au lieu de lutter contre la fibromyalgie, la première étape consistait à écouter ce que le corps cherche à dire ?
Comprendre le message du corps est souvent le premier pas vers un chemin d’apaisement, plus respectueux de l’être dans sa globalité.

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